Papillons, bourdons, abeilles… Face à la dégringolade des effectifs des espèces de pollinisateurs (pour rappel l’évaluation mondiale sur les pollinisateurs, la pollinisation et la production alimentaire est là), voici quelques propositions issues des posts que j’ai publiés.
1- Arrêter et limiter l’usage des pesticides
Avec l’Observatoire agricole de la biodiversité, on a pu montrer que les fongicides agissent sur la présence des papillons dans Papillons, abeilles et vers de terre : quelle vie dans les champs ? et que l’usage ne serait-ce que d’un seul pesticide dans son jardin diminue en moyenne de moitié le nombre d’espèces de papillons observées (Un jardin sauvage en ville est-il utile aux papillons ? et Quels effets des pesticides sur les papillons et les bourdons ?)
Bourrache officinale et abeille domestique © Guilhem De Cooman | Flickr
2- Faire profiter aux pollinisateurs de la belle flore sauvage
Que ce soit chez soi ou le long des routes, laisser les plantes sauvages fleurir et monter en graines augmente le nombre d’habitats ainsi que la quantité et la qualité de la nourriture nécessaire aux pollinisateurs.
Bourdons sur chardons © Bernhard Jacobi | Flickr
--> On n’oubliera pas l’incontournable lierre et les orties des jardins qui profitent aux paons du jour. Et puis foi de syrphe, rien ne vaut le panais cultivé, la carotte sauvage et la grande berce ! (La mouche qui voulait être une star)
--> Dans une commune, on laissera les prairies s’épanouir (Plus de prairies, plus de papillons)
--> Dans une exploitation agricole, on cultivera en « bio » parce que L’agriculture biologique profite aux mauvaises herbes et que Les « mauvaises herbes » sont vitales pour les pollinisateurs. On favorisera aussi les haies variées (Quel est l’état de santé de la biodiversité dans votre région : le cas de l’Ile de France).
Oedemère fauve © jfcth | Spipoll
--> Chez soi ou dans les espaces verts, on acceptera que le trèfle s’épanouisse dans les pelouses (Contribuez à la production en nectar utile, laissez fleurir le trèfle !) ou d’autres espèces sauvages ou plantées connues pour nourrir les pollinisateurs (Fleurs aux potagers : le mélange gagnant pour les bourdons !). D’ailleurs, pour en savoir plus sur les bourdons, lisez La chimie des bourdons.
--> Sur les bords de route, on fauchera tardivement (Quels bords de route pour favoriser les insectes pollinisateurs ?)
Enfin on sait que Les villes filtrent le nombre d’espèces d’insectes pollinisateurs. Notamment les papillons. Et ceux qui pâtissent le plus de l'urbanisation sont les papillons des prairies, les moins aptes à se déplacer du fait de leur petite taille (Comment les papillons de vos jardins sont liés aux prairies, forêts et bords des champs).
Stratiome métallique fin © jfcth | Spipoll
Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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Lisa Garnier, le lundi 13 février 2017
Contact : lisa.garnier@mnhn.fr
Le M noir (Euclidia mi) © Peter Reus | naturgucker.de | Flickr