Florence, membre de l'équipe Vigie-Nature, nous présente les espèces qu'elle rencontre autour du Muséum. Début octobre, elle est tombée sur cette fleur jaune très commune en milieu urbain. La reconnaissez-vous ?
La chélidoine rencontrée rue Buffon (Paris 5°)
Cette vivace de 30 cm (et plus), s’installe au pied des murs partout en France. Sa tige est velue, ses feuilles molles sont très découpées et chaque division ressemble à une feuille de chêne. Le dessous est vert glauque, légèrement gris.
On perçoit la fleur jaune vive, mais attention ! si vous la manipulez, ses 4 pétales s’en détachent facilement .
Ses fruits ? Ils ressemblent à des mini haricots bosselés. Les graines qu’ils renferment, sont attachées à une excroissance charnue appelée élaïosome. Riche en sucre, elle va attirer les fourmis qui vont transporter les graines jusqu’à leur fourmilière et contribuer ainsi à disperser l’espèce. Elle se nomme la chélidoine Chelidonium majus L.
Un latex jaune s’écoule lorsque l’on casse ses tiges, il a été utilisé -et l'est encore !- dans la pharmacopée populaire pour faire disparaitre les verrues. Attention : ne pas exposer sa peau au soleil après son application.
Ne cueillez pas la plante et pas les fruits, parce que le mieux c’est encore de laisser faire les fourmis !
En ce moment, à l'automne, quelques fleurs persistent mais vous verrez le plus souvent ses petites feuilles découpées orner les troittoirs. L'avez-vous déjà rencontrée ?
Florence.
-------------------------------------------------
Petite devinette ! La dissémination, assurant la dispersion aussi lointaine que possible des graines, se fait par des 'agents', pour la Chélidoine ce sont les fourmis. Quel mot correspond à ce mécanisme ?
3 réponses possibles :
- l'anémochorie
- l'hydrochorie
- la myrmécochorie
Réponse dans le prochain portrait !
Retrouvez les sauvages de ma rue, dans le Guide des plantes sauvages des villes de France, Ed MNHN, Le Passage, 2012