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4 choses à savoir sur le tarin des aulnes

Sciences participatives

 

C’est un petit canari de moyenne montagne que l’on croise parfois en hiver sur les mangeoires françaises. Avec sa bavette noire, ses vols acrobatiques et son penchant pour les aulnes, il étonne et détonne. Voici quatre chose à savoir sur le moins connu des oiseaux BirdLab.

tarin des aulnes - Pierre-Marie Epiney (Flickr)

 

1- Il descend de la montagne en hiver pour chasser en bande

Si le tarin des aulnes est présent sur une grande partie de la France en hiver, plusieurs populations cohabitent. Certaines, migratrices, retournent nicher au printemps dans le Nord de l’Europe, en Scandinavie, où en altitude dans le Jura, dans les Alpes, les Pyrénées et en Corse. Quelques-unes sont sédentaires en plaine. A la belle saison, les oiseaux de montagne profitent des ressources apportées par les grandes forêts d’épicéas, quant aux autres, ils n’hésitent pas à attaquer les graines de ligneux, des herbacées, et même les insectes. L’hiver, les tarins se déplacent souvent en bandes. Lorsqu’ils ne voltigent pas de mangeoires en mangeoires, ils s’attaquent aux graines de bouleaux, conifères et bien-sûr d’aulnes. Mais une fois sur son lieu de reproduction, l’oiseau devient plus solitaire et territorial.

2- Les chefs portent la bavette

Si le déplacement en bande l’hiver facilite la détection de nourriture, cela peut aussi tourner vinaigre lorsque les ressources sont limitées. C’est là qu’apparaissent des individus plus forts, des chefs, capables de soumettre les autres afin d’éviter les conflits. Ces tarins dits dominants se distinguent par une bavette noire, une capuche et un menton noir plus prononcés que leurs congénères. Une étude a même montré que les tarins évitaient naturellement de se nourrir en présence de ces durs à cuire. Cette organisation profite in fine à tout le monde puisque les conflits restent très coûteux en énergie pour l’ensemble du groupe. 

3- Il est confondu avec d’autres canaris

Attention, ce pseudo tarin des aulnes est peut-être un serin cini… Les mâles ont tous les deux une allure de canari, un croupion jaunâtre et un dessous clair strié de noir. Mais le Tarin des aulnes est cependant reconnaissable à sa large bande alaire jaune, sa calotte et sa bavette noire (pour le mâle). Son bec est également plus long et plus pointu que celui du serin cini. Autre moyen de les différencier : si vous êtes dans la moitié Nord en hiver, c’est probablement un tarin, car le serin cini arrive lui en avril et nous quitte en octobre. Un regard distrait peut également le faire confondre avec le verdier, souvent en bande sur les mangeoires ou le bruant jaune. Pour la femelle, aux couleurs ternes, il est encore plus facile de tomber dans la confusion…  Dans ce cas, tendez l’oreille ! Les cris du tarin sont légers et métalliques, comme une sorte de chant mêlé de cris. L’hiver, sur les mangeoires, les bandes de tarin poussent de petits cris dissyllabiques.

4- Il aime la voltige

Le tarin est connu pour son vol très esthétique, léger, un vrai danseur ! Il adopte également des postures acrobatiques avec la tête en bas par exemple, comme la mésange, pour atteindre les quelques graines les plus mal placées. Lors de la période nuptiale c’est encore plus spectaculaire : le mâle poursuit la femelle en papillonnant autour d’elle. Si leur chant entrecoupé de roulades retentit dans les bois de conifères des montagnes, ces oiseaux sont beaucoup plus discrets et difficiles à voir qu’en hiver. Selon la mythologie germanique, ces oiseaux cachent une pierre magique dans leur nid, ce qui les rendrait invisible…

Et vous, avez-vous vu le tarin des aulnes lors de vos parties BirdLab ?

 

 

 

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