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5 choses à savoir sur l’Aurore

Sciences participatives

 

C’est l’une des plus belles espèces de la famille des piérides. C’est aussi celle qui vole le plus tôt dans l’année. Un petit rayon de soleil dans nos jardins de mars.

 

Aurore_papillon©Didier (Flickr)

Les deux tâches orangées au bout des ailes supérieures du mâle rappelle la chaude couleur du soleil levant

 

1 - Elle incarne le lever du soleil et le début du printemps

Les piérides possèdent généralement des teintes plutôt ternes, dans une alternance de blanc et de noir. Parmi elles, l’aurore mâle dénote : ses deux tâches orangées au bout des ailes supérieures rappellent la chaude couleur du soleil levant. En revanche, la femelle est semblable à celles des autres piérides : ses ailes sont blanches avec des tâches verdâtres sur la face inférieure.

Métaphoriquement, l’aurore symbolise aussi le recommencement, le début d’un cycle. De fait, l’espèce est l’une des premières à revenir au printemps, après les citrons et les autres espèces hivernantes. Ses premiers battements d’ailes marquent donc le début des observations. L’aurore de la saison des papillons.

2 - Son régime alimentaire est très varié

Ses plantes hôtes appartiennent à la famille des brassicacées, ou crucifères, en particulier les cardamines. Mais contrairement à de nombreuses piérides, l’aurore a un régime alimentaire assez varié. Elle s’associe à plusieurs espèces de crucifères : choux mais aussi navet, colza, moutarde ou cresson.

D’où les multiples noms qu’on lui attribue parfois : "Cressonnette", "Cresson des prés" ou "Piéride du cresson". Selon une étude (1), l’aurore utilise pas moins de 17 espèces de crucifères. Cette souplesse alimentaire lui permet de s'installer dans des milieux divers, les bois, les prairies fleuries et bien-sûr nos jardins !

3 - Elle pond ses œufs un par un sur les fleurs

Après l’accouplement, entre les mois d’avril et juin, la femelle pond ses œufs sur sa plante hôte. Ils sont généralement déposés à l'unité, à la base des boutons floraux. D’abord de couleur blanche, ils passent au jaune puis à l’orange, leur couleur définitive, 2 à 3 jours plus tard. En moins d’une semaine les chenillettes sortent et commencent leur développement en s’attaquant aux boutons floraux, puis aux jeunes fruits en formation (les siliques). Et en dernier lieu les feuilles, ce qui les différencie de nombreuses espèces, essentiellement phyllophage. Il lui arrive enfin de céder à des pulsion cannibales en ingérant les œufs d’autres piérides qu’elle rencontre sur son chemin.

04_chrysalide_de_anthocharis_cardamines (c) Entomolo

C'est sous forme de chrysalide accrochée à une tige que le papillon va passer tout l’hiver

 

4 - Elle passe 10 mois de l’année perchée sous forme de chrysalide

Arrivée au terme de son développement, au bout d’un mois environ, la chenille cesse de s'alimenter, et contrairement à d'autres espèces elle abandonne le plus souvent sa plante nourricière. L’objectif est d’abord de trouver un support suffisamment rigide et pérenne. C’est en effet sous forme de chrysalide accrochée à une tige que le papillon va passer tout l’hiver. Sa forme "épineuse" lui assurerait une relative protection vis-à-vis des prédateurs, comme les oiseaux. Après une dizaine de mois, au début du printemps, le cycle reprend. Il n’y a donc qu'une seule génération par an.

5 - Elle côtoie une autre espèce d’aurore dans le Sud

Si l’on vous parle d’aurore dans le sud de la France, on fait peut-être référence à une autre espèce. Car l’aurore de Provence (Anthocharis euphenoides) est bien une espèce à part entière. Le mâle arbore des teintes chaudes, plus méridionales : des ailes non pas blanches mais jaunes avec une bande orange. Mais attention, la femelle, blanche avec le bout des ailes orangés, peut se confondre avec le mâle de notre aurore commune (Anthocharis cardamines) . On peut rencontrer ce beau papillon dans le sud-ouest de l'Europe (Portugal, Espagne, centre de l'Italie), dans toute l'Afrique du Nord et dans le sud de la France. Sauf en Corse.

 

Pour avoir une chance de recontrer l'aurore, participez à l'Opération papillons !
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(1) The evolutionary ecology of generalization: among-year variation in host plant use and offspring survival in a butterfly. CHRISTER WIKLUND AND MAGNE FRIBERG. Ecology, 90(12), 2009, pp. 3406–3417
 ; 2009

 

 

 

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