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5 choses à savoir sur le Flambé

Sciences participatives

 

Il est incontournable dans nos jardins. Avec son envergure impressionnante, il plane, fier, tel un vaisseau amiral. Mais saviez-vous que les couples se forment en altitude et que la chenille ressemble à une fiente d’oiseau ? 

 

papillons © isabelle_blanchemain

Ses ailes triangulaires blanches et zébrées, ses longues queues évoquent tantôt un cerf-volant tantôt un voilier

 

1 - C’est le plus grand et le plus élégants des papillons

Ce papillon spectaculaire l’est d’abord par sa taille : entre 5 et 7 cm, l’un des plus grands papillons de jour d’Europe. Il l’est aussi par sa forme : quand il vole, ses ailes triangulaires blanches et zébrées, ses longues queues évoquent tantôt un cerf-volant tantôt un voilier chahuté par les courants d’air. Il effectue de long vols planés extrêmement gracieux. Attention à ne pas le confondre avec le Machaon, son cousin de la famille des Papilionidae, qui vole à la même période entre mars et septembre. Plus tonique et d’une coloration légèrement plus jaune, ses queues sont également plus réduites.

 

2 - Il se partage l’espace aérien avec le Machaon

Lorsqu’ils se côtoient, les deux espèces se partagent l’espace aérien : les Machaon volent assez bas, les Flambé jusqu’à 3 m du sol. Dans certaines régions du sud, un troisième larron, encore plus proche du Flambé, peut s’interposer sur les lavandes ou les buddleias :  le Voilier blanc (Iphiclides feisthamelii). Difficile alors d’y voir clair au milieu de cette flotte aérienne ! Heureusement le Flambé, une fois posé sur une fleur, reste un certain temps immobile, plus longtemps que le Machaon. Ce qui nous laisse le temps de l’identifier. Une habitude qui ravit les photographes !  

 

3 - Son nom provient d’un tissu

« Voilier », « cerf-volant », on l’appelle aussi parfois « porte-queue », comme d’autres espèces de la même famille (Machaon ou Grand porte-queue). Des noms évoquant la morphologie, mais qui souvent portent à confusion. D’où vient celui de Flambé ? Probablement du graphisme de ses ailes, des flammes noires qui les ornent. Mais pas n’importe quelles flammes : au 18e siècle, dans sa description de l’espèce, le savant Réaumur fait référence aux motifs présents sur des étoffes chinés de l’époque : "les taches qui sont dessus, sont noires, faites en espèce d'ondes, ou de flammes, qui imitent celles des taffetas qu'on nomme flambés" .

 

4 - Il prend de la hauteur pour séduire

En période de reproduction les adultes d’un même secteur se rassemblent sur un sommet (une colline par exemple) et effectuent de spectaculaires parades nuptiales. Durant ce "hill-topping" comme disent les anglo-saxons, les mâles luttent entre eux pour s’attirer les faveurs des femelles. Une fois formé, le couple part « conclure » un peu plus loin, en toute intimité. Là encore, leurs cousins Machaons peuvent s’inviter à la fête. Cela n’empêche pas les deux espèces de se livrer à leurs parades séparément, les uns au-dessus des autres. Une fois la mission accomplie, la femelle va vite pondre des œufs, un par un, sur des feuilles d’arbres ou arbustes, de la famille des Rosacées (cerisier, amandier, prunier).

 

5 - Sa chenille ressemble à une déjection d’oiseau

 

chenille flambé

L’œuf éclot au bout de une à trois semaines. La première chenille noirâtre ressemble à… une fiente d’oiseau. Au fil des mues successives elle va s’épaissir, s’arrondir et devenir toute verte. Encore une fois elle fait preuve d’un impressionnant mimétisme ! Repliée sur elle-même, elle se fond dans le feuillage, se rendant difficilement perceptible par les prédateurs (les oiseaux principalement). Et par les observateurs ! Lorsque ce camouflage n’est pas suffisant, la chenille est capable d’émettre des substances malodorantes à travers ses deux espèces "d’antennes" oranges qu’elle ne sort qu’en cas de menace, comme sait aussi très bien le faire le Machaon.

Même la chrysalide se fond dans le décor de manière stupéfiante. Si la nymphose se produit au mois de juillet, la chrysalide restera verte, cachée dans les feuilles jusqu’à l’émergence. En revanche, si la nymphose se déroule à la fin de l’été (dans le cas de la seconde génération) la chrysalide traversera l’hiver. Dans ce cas, la chenille choisira de se camoufler sur le sol, la chrysalide prendra alors une teinte brune. L’idéal pour passer incognito dans les feuilles mortes.

 

 

 

 

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