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Bonne année de la mer !

Sciences participatives

Toute l’équipe de Vigie-Nature vous souhaite une bonne année, tournée vers la mer et la vie qu’elle héberge.

De l’origine à un futur souhaitable ? 

De l’océan la vie est née. Rien que ça ! Ce berceau, si vaste, à l’allure immuable, laisse libre cours à l’horizon, et en cela, éveille l’imagination aux possibles. Mais ce berceau n’est plus indemne de nos modes de vie : entre les multiples sources de pollutions, la surpêche et le réchauffement de la température, la vie dans les océans est malmenée. Principal puits du carbone émis par nos activités, non sans conséquences, son rôle de régulateur du climat a été mis à jour. L’image du berceau a été remplacée par celle de thermostat de la planète.

En tant que bipèdes non palmés, non pourvus de nageoires ni de vessies natatoires, le littoral nous est plus familier ! Lieu de rencontre entre la terre et la mère, le littoral est l’espace marin le plus fertile mais aussi un espace fragile, victime de son succès, et ce depuis quelques décennies déjà comme en témoigne un historique des transformations du littoral par nos usages, rédigé par Brigitte Berland en 1995.

Le temps serait-il venu de renouer autrement avec l’océan et son rivage, et que l’attention à la vie qui s’y déploie reprenne sa place dans nos modes de pensée et de vie ? 

 

Renouer avec le vie marine ?

L’erreur serait de s’arrêter à la première impression : gluantes, émanant des odeurs fortes lorsqu’elles sont mortes et rôties par le soleil, toute la beauté des algues s’exprime lorsque vous les observerez bien vivantes, dans l’eau, en plongeant, ou dans les flaques lorsque la mer se retire. Festival de couleurs, jeux de lumière tout en ondulations, les algues sont le premier maillon de la vie marine. Mais attention, si peu appétissantes soient-elles, les algues laissées sur la plage (laisse de mer) sont essentielles à l’écosystème de l’estran !

Alors pour commencer, pourquoi pas une rencontre avec une algue ?

algue-lomentaria_articulata.png

Cette délicate lomentaria articulata (ordre des Rhodyméniales) a été récoltée à l’Anse du Cul Rond (Manche) en octobre 2014 par Vincent Chassany.
Comment s’appelle-t-elle ? Un petit tour des noms vernaculaires est toujours rafraichissant, quoique l’exercice de traduction puisse être périlleux : En Grande-Bretagne, son nom est « Bunny ears », l’algue oreilles de lapin. Dans différentes régions de Norvège, on l’appelle Leddelt rosenrør ou ledda rosenrøyr qui peut être traduit par « rosace articulée » ou « bouton de rose ». Plus au sud, l’allusion est tournée vers la nourriture (tiens tiens !) : « Rood Worstjeswier » au Pays-Bas, l’herbe à saucisse rouge, ou encore dans notre pays, l’algue saucisson.

De taille très modeste (10 cm), elle est reconnaissable par sa couleur rouge vif, sa forme de touffe, avec un axe principal ramifié de manière dichotomique, les constrictions régulières qui lui donnent l’aspect de chapelets de saucisses. Du côté de nos contrées, vous pourrez la trouver sur l’ensemble du littoral de la Mer du Nord, dans la Manche et Atlantique, de la Norvège aux iles Canaries, en Méditerranée, et dans la mer Noire. Elle se développe sur des rochers et jusqu’à 20 mètres de profondeur. Elle peut aussi vivre sur d’autres algues, les laminaires, et en particulier la laminaire rugueuse.

 

Nouveaux horizons, nouvelles rencontres

Nous vous souhaitons de profiter des rivages océaniques pour vous ouvrir de nouveaux horizons, et aller à la rencontre des algues pour « faire connaissance avec ces premiers-nés de la création organique » comme le proposait Félix Stenfort dans son livre Les plus belles plantes de la mer publié en 1874. A propos des bains de mer, il écrit « Dans les remous où les plantes sont accumulées, je trouve aux eaux une propriété calmante. Elles sont onctueuses, elles lustrent la peau, leurs émanations se rapprochent de l'odeur de la violette. Quand ces remous sont en outre entourés de plantes fixées aux rochers, ils sont, je crois, dans les meilleures conditions balnéaires, s'il s'y joint d'ailleurs un abri contre les vents et les ardents soleils.
La mer est chargée d'un mucus dont Michelet, dans son volume sur la mer, a fait la base universelle de la vie. Il l'appelle « la vivante gelée animale où l'homme naquit et renaît, où il prit et reprend sans cesse la moelleuse consistance de son être.
»

Nous vous souhaitons également de reprendre la moelleuse consistance de votre être avec de bons bains de mer !

 

HD.

 

Découvrez les algues en participant au programme Plages Vivantes. Des ressources sont sur le site. Vous en trouverez aussi sur le site de Planète Mer, association partenaire, (comme le Guide d’aide à l’identification des algues) qui propose d’autres programmes autour du milieu marin. 

 

 

 

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