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Gabrielle Martin, nouvelle coordinatrice Propage et Florilèges

Sciences participatives

 

Son nom ne vous est probablement pas inconnu. Gabrielle Martin a officié durant quatre ans en tant que chargée d’étude au sein des observatoires flore de Vigie-Nature : Sauvage de ma rue et Vigie-Flore. S’en suivront trois années de thèse au Muséum, ce qui ne l’empêchera pas de s’investir continuellement dans l’animation de Vigie-Flore, dont les données alimentent son travail de recherche. Ce dernier, que nous avons déjà présenté ici, visait à déterminer les impacts du réchauffement climatique et du déclin des insectes pollinisateurs sur la flore de France. Elle a soutenu sa thèse en 2018. Après un court post-doctorat à Avignon, la voici de retour dans l’équipe. Sa principale mission : reprendre la coordination des observatoires « gestionnaires » et Vigie-Flore. Mais pas seulement.

 

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Tu seras en charge des observatoires à destination des gestionnaires d’espace verts, Propages (papillons) et Florilèges (prairies urbaines) mais aussi des botanistes amateurs avec Vigie-Flore. Quels sont les principaux chantiers qui t’attendent cette année ?

Je vais continuer le travail d’Anne-Laure Gourmand avec les gestionnaires d’espaces verts, à savoir étendre la participation des gestionnaires aux protocoles Propage et Florilèges et contribuer à l’analyse de données de ces deux réseaux d’observation. Cette année, je chercherai aussi à me rapprocher des gestionnaires d’espaces naturels pour étendre la participation de ce public aux observatoires naturalistes de Vigie-Nature. Ces derniers participent déjà, de manière disparate, à quelques observatoires naturalistes comme le STOC (oiseaux communs) et Vigie-Chiro (chauves-souris). L’idée serait de leur proposer en plus des suivis de la flore (Vigie-Flore), de libellules (STELI) et de papillons (STERF). Les données collectées de façon homogène sur plusieurs taxons permettraient d’obtenir des tendances temporelles dans les espaces protégés (réserves, parc nationaux etc.). Nous pourrions ainsi quantifier les effets de la mise en protection de la biodiversité, ce qui a été fait pour les oiseaux dans les réserves naturelles l’année dernière. Les données récoltées dans le cadre du STOC ont permis de montrer que les populations d’oiseaux communs se portaient beaucoup mieux dans les réserves qu’en dehors. Si nous pouvions avoir les mêmes résultats avec d’autres taxons, ça serait génial !

Quels seront les grands rendez-vous de l’année 2020 ?

Avec l’Agence Régionale de la Biodiversité, nous animerons des formations Florilèges où nous présenterons le protocole, les résultats d’analyse, les intérêts. Un certain nombre de journées auront lieu en mai et juin en Ile de France et ailleurs (dates à venir). Avec Noé, nous allons également mettre en place des formations au protocole Propage. A terme, notre objectif est de pourvoir dispenser en une journée, aux mêmes participants, des formations Propage et Florilèges. Un package gestionnaires incluant les protocoles papillons et prairies urbaines - ce qui semble cohérent. Et puis comme tous les ans, nous organiserons fin 2020 les journées de restitution pour ces observatoires. Sur Vigie-Flore, j’organise en ce moment les rencontres annuelles qui auront lieu cette année dans le Gard, évènement commun avec Tela Botanica qui fête ses 20 ans. Ce sera un vrai festival de botanique sur trois jours. Nous y présenterons les résultats du programme, et d’autres observatoires de sciences participatives seront promus comme Streets, lichen Go, Sauvage de ma rue, Spipoll et l’Observatoire des saisons. C’est ouvert à tous !

Qu’en est-il des projets de recherche sur ces observatoires ?

Sur les données Florilèges, un stagiaire étudiera cette année les relations entre les plantes et les pratiques de gestion. Deux autres stagiaires se plongeront dans les données Vigie-Flore. L’un pour explorer les tendances temporelles des plantes en lien avec la pollinisation, l’autre, déjà à l’œuvre, se penche sur les changements dans la composition des communautés végétales en lien avec la nitrophilie. Un post doctorant, Nicolas Deguines travaille lui sur l’impact des pesticides sur la flore. Et moi-même, je continue mes études sur l’impact du changement climatique et le déclin des pollinisateurs sur la flore sauvage, à l’échelle de la France et de l’Europe. Nous vous tiendrons évidemment informé dès que nous obtiendrons des résultats robustes.

Un mot pour les participants ?

Heureux de vous retrouver ! Et merci, c’est grâce à vous que nous pouvons réaliser tous ces travaux de recherche. Rendez-vous donc les 29, 30 et 31 mai pour les journées Vigie-Flore dans le Gard ! Je retrouverai avec plaisir, gestionnaires et botanistes, aux formations ou aux journées de restitution.

 

 

 

 

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