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Séminaire annuel II, le retour…

Sciences participatives

Le séminaire annuel de l’équipe a eu lieu : une restitution en quelques mots et à plusieurs voix de quelques ateliers, pour vous faire entrer dans les coulisses du travail à Vigie-Nature.

La semaine dernière, tous les membres de l’équipe se sont retrouvés quelques jours dans une grande maison à l'écart de la ville. Pour sortir de la course quotidienne et se concentrer sur des sujets communs : Ceux qui traversent Vigie-Nature, ceux qui murissent doucement dans les différents programmes et se rejoignent, ceux qui apparaissent subrepticement, ceux qui s’imposent… Et c’est sur la table de la terrasse que l’on a le plus travaillé…

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Le séminaire s’est ouvert sur le thème de la communication, avec la mise en place du grand chantier de refonte du site internet. Au fil des années, le nombre de protocoles a notablement augmenté ! Ce qui est bien, mais a rendu la navigation sur le site un tant soit peu difficile : Nous avons imaginé un site plus ergonomique, enrichi par de nouvelles ressources. Un rêve sans limites qui mettra peut-être un peu de temps à éclore, mais une première version, soumise au principe de réalité, devrait voir le jour courant 2024.

Une des spécificités de Vigie-Nature est de produire des indicateurs de suivi de biodiversité, afin de connaître les tendances de populations de plantes et d’animaux : les populations sont-elles stables, déclinent-elles ou augmentent-elles, et dans quelle mesure ?  Ces indicateurs sont régulièrement calculés par des membres de l’équipe et du CESCO, à partir des données récoltées par les participant.e.s, pour les observatoires qui le permettent, et diffusés dans des rapports nationaux ou européens. L’équipe a décidé de créer un outil qui permette de systématiser les calculs de tendance pour les espèces. Mathilde a conduit ce projet : « on a travaillé cette année à utiliser des méthodes robustes pour le calcul d'indicateurs et on a réfléchi à de nouvelles représentations (chiffres, graphiques) pour présenter les tendances. L'outil a été testé notamment pour les données du STOC et de Vigie-Flore, et il doit être adaptable à de nouveaux observatoires : Au cours du séminaire, il s'agissait d'un temps d'échanges pour faciliter la prise en main de l’outil par d’autres personnes de l’équipe, voir si les fonctionnalités de l'outil étaient suffisantes et voir s'il restait des bugs à corriger ! »

« L’animation scientifique des observatoires, au-delà d’assurer l’exploitation scientifique des données récoltées, renforce la dynamique des programmes ». Charles revient sur cet atelier pour lequel tout le monde s’est réuni : « Nous avons donc fait un inventaire de l’animation scientifique pour chacun des observatoires : référent.e.s scientifiques, thèses en cours, publications scientifiques récentes, demandes des données par d’autres laboratoires de recherche... Nous nous sommes concentrés ensuite sur la mise à disposition des données, pour en identifier les limites et obstacles, et chercher des solutions pour les résoudre. »

Interlude naturaliste !
Ce temps de séminaire est aussi l’occasion de balades naturalistes, pour rencontrer nos voisins et voisines à poils, à plumes ou à carapaces pour ces quelques jours, de pose d’enregistreurs pour capter les chauves-souris...

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...de cessions QUBS pour la faune du sol  (la collection de Simon est déjà sur le site, ici !)...

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... Et une belle balade nocturne à la lumière de la lune, pour voir et surtout écouter la chouette hulotte, ou le brame du cerf, plus lointain, enregistrés par Pablo.

Epinglé en haut des listes: 

 

Plusieurs types de formations sont assurées par des membres de l’équipe, et chaque programme a construit les siennes avec les moyens du bord, en s’adaptant à des contraintes différentes, sans réelle mise en commun. Julie a animé l’atelier formations : « Un tour de table a permis de lister et d'échanger sur les formations dispensées dans le cadre des programmes Vigie-Nature. Nous avons pu nous rendre compte de la diversité des formats de formation : le public visé (enseignants, naturalistes, formateurs/interlocuteurs, gestionnaires, etc.), le fait de s'appuyer ou non sur un réseau de formateurs ou sur une structure, les ressources, les financements, etc. Nous avons également discuté des changements liés à l’apparition de la visio ces dernières années, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que du cadre réglementaire de ces formations. Enfin, nous avons pu échanger sur les difficultés rencontrées et sur les idées à mettre en commun pour améliorer nos formations ».

Du côté de la sphère éducative, « Cette année l'équipe a engagé une réflexion afin de développer les liens entre les programmes proposés pour l'éducation nationale (portés par Vigie-Nature École) et ceux qui s'adressent plus spécifiquement à l'enseignement agricole  », nous rapporte Marine. En effet, « les établissements scolaires de l'éducation nationale ou ceux de l'enseignement agricole s'appuient sur des programmes de sciences participatives pour aborder les questions scientifiques ou écologiques, avec un véritable potentiel transformatif. Si les approches pédagogiques des sciences de terrain sont sollicitées par les enseignants, divers freins ont été observés dans la mise en place de ces programmes. En s'appuyant sur des approches différentes, cette collaboration étroite a permis d'échanger sur la diversité des contextes et de mutualiser les ressources. La réflexion de l'équipe s'est également portée sur la mise en place d'outils favorisant les échanges entre ces différents types d'établissements -scolaires et agricoles- qui participent à une meilleure connaissance de la biodiversité sur un même territoire ».

Des membres de l’équipe sont régulièrement sollicités pour mettre en place des programmes ou venir en soutien à d’autres programmes en Outre-Mer. Il devenait nécessaire de faire un point sur ce sujet, recueilli auprès de Vincent  : « Le partage a conduit à l’idée d’une charte : Par exemple, nous ne souhaitons pas soutenir des programmes dans lesquels les protocoles obligent à prélever, autrement dit tuer, les organismes observés. Ni des programmes pour lesquels les participants sont réduit à des collecteurs de données, sans démarche d’accompagnement et d’apprentissage pour identifier les espèces. 
La discussion a ensuite porté sur la pertinence à intervenir dans ces territoires et la manière de le faire : Étant donné l’Histoire et la distance géographique, est-ce qu’un pilotage depuis la métropole peut réellement être porteur ? Un certain nombre de questions se posent et la réflexion se poursuivra avec des études de cas. En attendant, l’équipe se positionne comme ressource pour faire du conseil ».  

Du conseil donc, mais aussi de la transmission d’expérience : Parce qu’il nous semble important que les sciences participatives se développent et évoluent vers de nouvelles formes, un temps a été dédié à la rédaction d’articles pour un ouvrage collectif sur les sciences participatives porté par le collectif Science Ensemble.

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Ainsi, un grand nombre d’heures de travail et de partage, quelques heures de marche, quelques litres de thé et de café, des plats et des gâteaux concoctés par des membres de l’équipe, ont fait germer beaucoup d’idées pour la suite !

HD, Mathilde, Charles, Julie, Marine et Vincent
photos prises par Anne Dozières et Nora Rouillier

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