Les papillons sont de retour dans les jardins. Avez-vous remarqué le vulcain, Vanessa atalanta ? Il n'est pas difficile à reconnaître avec son pseudo cercle rouge et ses points blancs perdus sur le fond sombre de ses ailes (ici la fiche d’identification des papillons de jour d’Opération Papillons).
40 partenaires européens
Vous l'avez dans l'œil ? Alors, c'est le moment d'indiquer sa présence au chercheur Marco Thoma de l’Université de Berne en Suisse ici. Et si vous avez des amis en Europe, faites passer le message, son site est traduit en anglais, en allemand, en italien, en espagnol et en néerlandais ! D'ailleurs toutes les données du Suivi des papillons de jour (STERF), de l’Opération papillon ainsi que celles de Propage, le protocole de suivi des papillons de jour pour les gestionnaires d'espaces, vont être envoyées au chercheur pour l’aider.
Un papillon voyageur
L'objectif ? Comprendre les mouvements du Vulcain à l’échelle continentale. Le vulcain est en effet un papillon migrateur. Au printemps, il remonte vers les pays nordiques et à l'automne, les vulcains issus de la génération née au printemps - sur des pieds d'orties (relire là) - redescendent vers les pays du sud.
Le changement climatique modifie-t-il ses voyages ?
Or, « depuis 10 ans, l’espèce a changé de comportement » m'a expliqué Marco. « Probablement à cause du changement climatique. Les papillons arrivent de plus en plus à survivre aux températures hivernales des pays non méditerranéens ».
Vulcain © Jürgen Mangelsdorf | Flickr
Les routes de la migration
« On souhaite donc comprendre comment s’effectue la migration de printemps et d’automne, le rôle de la végétation, du vent, de la température sur son déroulement. D'ailleurs, existe-t-il des cohortes de papillons avec des voies de migrations différentes ? On ne sait pas » a continué Marco.
Du printemps à l’automne
Des études ont montré que lors de la migration d'automne, les vulcains voyagent par temps clair et ensoleillé lorsque les vents les poussent vers le sud. Et qu'ils parcourent 3 000 km en cinq semaines. Mais au printemps ?
Vulcain sur un sédum © NTNU Vitenskapsmuseet | Flickr
En altitude
Toujours à l’automne, des chercheurs finlandais (ici) ont pu observer des vulcains à plus de 2 000 mètres d’altitude où la température atteint deux à trois degrés Celsius. Une performance permise par leur « robe » partiellement noire : ils absorbent rapidement la chaleur solaire. Ils peuvent donc être actifs même lorsque les températures sont fraîches. De bon matin ou en fin de journée, par exemple.
La halte florale
Cependant, les vulcains se nourrissent au moins une fois par semaine lors de leur voyage : le bon moment pour les attirer avec des fleurs appétissantes dans votre jardin (lire là).
C’est aussi l’excuse toute trouvée pour vous mettre à l’Opération Papillons !