La semaine dernière, les jeunes et belles Lucilia se gavaient de sucres et de pollen sur les fleurs. Bientôt l’âge des premiers amours.
Dans les airs
Question séduction, ne cherchez ni dans les fleurs, ni dans les crottes, ni dans la charogne. Tout se passe dans les airs. C’est visuel et c’est rapide !
Dans un battement d’ailes
A l’aide d’un matériel sophistiqué, Courtney Eichorn et ses collègues canadiens viennent de montrer (ici l’article) que les capacités visuelles des mouches ne leur permettent pas seulement de prendre des décisions rapidement lorsqu’elles volent comme des bolides mais aussi de capter les subtilités des battements d’ailes de leurs partenaires.
Pas besoin d’être trop rapides
Les mâles Lucilia sericata, sont en effet très attirés par les jeunes mouches femelles volant avec une fréquence de 178 battements d’ailes par seconde. Avec leur 235 Hz, les vieilles mouches peuvent aller se rhabiller !
Que des paillettes…
Mais attention, un vol avec un mouvement des ailes à 178 Hz ne suffit pas. Il faut aussi que cela brille ! Sans lumière, les femelles n’ont aucune chance de séduire. La lumière doit en effet se refléter dans les ailes pour que les mâles puissent les voir.
C’est une histoire de battements lumineux seulement
Rien dans la structure et la couleur des ailes des jeunes femelles ne séduit d’ailleurs les mâles. Puisque les chercheurs ont pu montrer que les mâles répondent principalement aux impulsions saccadées de lumière, sans qu’il y ait de mouches femelles dans l’expérience !
La semaine prochaine, rendez-vous avec les asticots !
En attendant, observez les vols de papillons dans les jardins avec Opération Papillons et tirez le portrait des insectes pollinisateurs en participant au Suivi Photographique des Insectes Pollinisateurs.
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Lisa Garnier, le lundi 24 juillet 2017
Contact : lisa.garnier@mnhn.fr