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MNHN © j.leborgne et f.dumur-MNHN

Du citoyen à la recherche scientifique

Les données des différents observatoires sont en accès libre et destinées à être transmises à qui le souhaite. Les principaux bénéficiaires sont les chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle (en écologie et en sciences humaines) mais également les collectivités, Ministère, associations, ONF, bureaux d'étude etc.

Répondre aux problématiques scientifiques 

Gentiane  © genevieveromier

Grâce aux observateurs de Vigie-Flore, on sait que la Gentiane des Alpes (Gentiane alpina), est en régression à cause du réchauffement climatique

   

 

Ces suivis à large échelle et à long terme des espèces communes permettent de répondre à des questions essentielles sur la biodiversité ordinaire. Parmi elles :

 

- Qu’en est-il de l’évolution quantitative de notre faune et de notre flore commune ? Au-delà des espèces rares ou patrimoniales (qui font l’objet d’autres études), quelles espèces augmentent en fréquence ou au contraire tendent à diminuer ?

 

- Comment les espèces communes réagissent-elle aux différentes pressions d’origine humaine (fragmentation croissante des milieux, intensification ou déprise agricole, urbanisation) ?

 

- Quel est l’impact des changements climatiques sur ces espèces ?

 

- Notre faune et notre flore communes sont-elles sujettes à une homogénéisation croissante, autrement dit un déclin général des espèces spécialistes au profit de quelques espèces généralistes ? Cela a déjà été observé chez les oiseaux et les papillons, reste à analyser d’autres groupes, comme la flore, les chauves-souris, les escargots.

 

Biodiversité "ordinaire" ? Il est essentiel de prendre en compte dans les analyses l’ensemble de la biodiversité (et cet pas seulement les espèces menacées). En effet c’est bien la biodiversité dans son ensemble qui est confrontée à l’impact croissant des sociétés humaines sur la biosphère et aux changements globaux, et doit donc être l’objet de l’attention des scientifiques. D'autant plus qu'elle représente la majeure partie, en biomasse, de la faune et de la flore de notre territoire. Voilà pourquoi abeilles, papillons, oiseaux communs, chauves-souris... doivent faire l'objet d'une grande attention !

 

Participer à Vigie-Nature pour protéger la biodiversité

La biodiversité s’érode d’année en année, ce n’est plus un scoop. Selon les scientifiques nous faisons face à la 6ème grande extinction des espèces, affectant notamment la biodiversité ordinaire. En 2017 notre programme STOC a montré que 1/3 des oiseaux agricoles ont disparu en 15 ans ; de même que les populations de vertébrés ont réduit de 60% en 44 ans d’après le rapport du WWF paru en 2018.

Face à ce constat, les chercheurs exploitent vos données pour promouvoir, penser, évaluer les actions de conservation de la biodiversité. Comment ?

  • L'objectif scientifique

1- d’abord décrire les changements qu’elle subit, c’est-à-dire suivre, et analyser, les variations dans la structure et dans le fonctionnement des éléments qui la composent.

2- Il s’agit ensuite de comprendre les mécanismes de ces variations, et de déterminer l’effet des différentes pressions exercées par les sociétés sur la biodiversité, qu’elles soient directes (ex. pratiques agricoles, changement d’usage des terres) ou indirectes (ex. changement climatique).

Voir sur le blog :

  1. SPIPOLL : à quoi servent vos photos d’insectes ?
  1. Vigie-Flore : En moins de dix ans le réchauffement climatique a modifié la flore de France
  1. Vigie-Nature : de la science crédible

 

panneau SPIPOLL

Une collection de photos d'insectes pollinisateurs produite par des participants bénévoles. Photos qui seront finement analysées par les scientifques

  • Les objectifs politiques

L’objectif politique est de contribuer à rendre publique la crise que connaît actuellement la biodiversité par la production, à l’échelle nationale, d’indicateurs d’état et de scénarios d’évolution, en s’appuyant sur les travaux scientifiques précédents. 

les protocoles Vigie-Nature permettent également d’orienter les pratiques de gestion. Un exemple récent est celui d’une étude commandée par le Ministère en charge des Transports sur l’effet des pratiques d’entretien des bords de routes (semis / fauches tardives / plusieurs fauches par an) sur les insectes pollinisateurs (SPIPOLL, PROPAGE et Bourdons).

Il est ainsi possible d’évaluer l’efficacité des différentes politiques en réponse à aux pressions humaines (protection des espaces, changements des pratiques agricoles)

 

 

 

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